Le diamant, histoire d’un bijoux d’exception.

Traditionnellement offert à l’occasion de fiançailles, de mariage ou pour la naissance d’un enfant ; le diamant est incontestablement la reine des pierres précieuses. Et véhicule une promesse de pérennité et d’amour indissoluble. Du reste, c’est pour cela que l’on parle communément de noces de diamants pour désigner les dix ans de mariage. Car venu tout droit du grec ancien « adàmas » signifiant « dur » ; il est la pierre d’Eternité par excellence. Et c’est peut-être cela qui le rend si précieux et enflamme l’imaginaire dès la découverte des premiers gisements de diamants …

L’Antiquité à la (re)découverte du diamant.

Bien que les historiens s’accordent sur le fait que l’usage du diamant en tant que pièce de joaillerie ne remonte qu’au deuxième siècle de notre ère, il apparaît que la découverte du diamant remonte en réalité à trois millénaires. Et qu’il soit, dès le début de son histoire, revêtu d’une dimension mystique et sacrale. En effet, pour les hommes de l’Antiquité, il est issu des larmes des dieux. Et à ce titre, il peut être gravé d’incantations et de symboles religieux pour être porté à la manière d’une amulette.
Mais ce sont les Grecs qui associent pour la première fois cette pierre rare à l’Amour, enseignant que les flèches d’Eros étaient terminées de pointes en diamant. Ce qui explique que ce que faisait le dieu, rien ne pourrait jamais le défaire. Et c’est ainsi que le diamant devient gage d’Amour éternel …

Diamant et royauté entre Moyen-Age & Renaissance.

Pour autant, ce n’est pas vraiment ce symbolisme d’Amour éternel qui sera mis en avant lors du Moyen-Age, puis de la Renaissance. Bien au contraire, du fait de sa rareté accrue, le diamant délaisse les arcanes du badinage amoureux pour goûter à la nature inexpugnable du pouvoir souverain en devenant un symbole régalien.
Bien entendu, il est parfois encore offert en guise de cadeau romantique par les rois d’Europe à leurs nombreuses conquêtes et reines. Mais il s’affiche surtout au sommet des couronnes royales, symbolisant l’autorité. Serti de règnes en règnes, il se transmet de générations en générations et fait encore aujourd’hui parti du rituel de couronnement des familles régnantes. Et si le diamant entre Moyen-Age et Renaissance laisse peu de place au romantisme, sa nouvelle symbolique n’est pourtant pas si étonnante que cela au regard de son étymologie ; puisqu’il continue à incarner la force, l’inflexibilité et la permanence des dynasties royales.
Pour autant, l’Epoque Moderne allait bientôt se charger de lui rendre sa dimension poétique …

La démocratisation du diamant à l’époque moderne.

L’Antiquité le concevait comme une pierre occulte, le Moyen-Age et la Renaissance en avait fait la pierre des Rois et l’Epoque Moderne allait pousser le diamant à renouer avec le symbolisme amoureux …
Car de nouveaux gisements de diamants allaient être découverts (au Brésil, en Afrique, en Australie et en Russie notamment), ce qui allait profondément changer le visage de l’industrie diamantaire. En la rendant accessible au grand public. Et ce d’autant plus que dès le XVIII ème siècle, les chimistes s’essayent à la fabrication de cette pierre inégalable. Prouesse qu’ils accompliront au XX ème siècle. La suite appartient aux stylistes et joailliers, à la manière de la Maison Chanel qui fut la première à populariser le diamant dans ses créations. Peu à peu, les bijoutiers allaient rendre cette pierre d’Eternité aux amoureux de tous milieux.
Renouant avec ses racines antiques, le diamant allait alors redevenir un symbole d’Amour absolu et réintégrer les foyers en drapant les grands moments du quotidien de sa pureté scintillante …

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